Le Nymphe Di Rheno
Susie Napper et Margaret Little, violes de gambe
Les meilleurs duos allemands pour violes!
« La démarche de cet ensemble est gagnante – des moments d’une tendresse exquise, des allegros enjoués livrés avec panache, et tout ce qu’il y a entre les deux. »
Patricia Halverson, Early Music America, septembre 2015
« [Comme la musique] peut renfermer un melange de pensées pathétiques, flatteuses, gaies, sublimes & badines, il faut par conséquent qu’à chaque mesure, pour ainsi dire, on adopte une autre passion, pour être tantot triste, tantot gai, tantot serieux &c. lequel changement est absolument nécessaire dans la Musique. Quiconque pourra bien acquerir cette habileté, ne manquera pas d’obtenir l’applaudissement des auditeurs, & son expression sera toujours touchante […] On ne doit pas même s’attendre de […] trouver [cette fine distinction] dans les jeunes gens, qui sont ordinairement trop vifs & trop impatients pour cela; elle ne vient qu’à mesure que le sentiment & le jugement se forment & augmentent. » Johann Joachim Quantz, 1751
Ce programme de musique allemande pour violes empreinte de virtuosité couvre un siècle de bouleversements politiques et artistiques et illustre l’évolution de la musique au cours de cette période. Les pièces italianisantes en un seul mouvement de la première période de Kühnel se caractérisent par des effets toujours changeants, tandis que Schenk succombe à l’influence française dans ses suites de danses et que les sonates rococo formelles de Schaffrath sont empreintes de Sturm und Drama. Comme une bonne part de la musique de chambre de Bach s’est perdue après sa mort, nous ne pouvons que supposer que ses manuscrits contenaient des perles pour violes… que nous avons tenté de remplacer!
Chacune des pièces de ce programme englobe l’idéal musical de Telemann : le pathos, l’humour, le sublime!
Extrait audio : Gigue de la Sonata X en sol majeur