Extraordinaires de la Chambre du Roy ou L’anguille du Théâtre d’Eau

Susie Napper et Margaret Little, violes de gambe

Marais, Couperin, Corrette, Sainte-Colombe, Rameau

Contrastant avec l’opulence de l’opéra-ballet ou des Vingt-quatre Violons du Roi, la musique de chambre joue un rôle de premier plan dans la vie de cour. Avec l’âge, Louis XIV s’intéresse davantage à la musique jouée dans ses appartements qu’aux grands spectacles qu’il concevait avec Lully dans sa jeunesse. L’extraordinaire héritage de la musique de chambre des XVIIe et XVIIIe siècles nous offre un langage musical des plus émouvants. Cette musique évoque un monde intime qui privilégie une liberté d’expression sans précédent et délaisse la face publique du Grand Siècle pour en illuminer la face privée.